Comment placer son poids du corps en danse classique ?
Le poids du corps ! Un bien grand mot pouvant parfois effrayer, mais qui le plus souvent reste bien flou pour la plupart d’entre nous ! Comment placer son poids du corps en danse classique ? Sur la jambe de terre, me direz-vous. Ce n’est pas si simple.
Voyons ensemble son lien avec le centre de gravité, son mécanisme de base par les images et son application dans des mouvements de danse plus techniques.
Le centre de gravité
Qu’est-ce que c’est ?
Le centre de gravité marque le point de concentration des différentes forces physiques qui permet à un corps de se tenir en équilibre lorsque l’on marche ou que l’on se déplace, par exemple. Il est localisé légèrement plus bas chez la femme mais d’ordre général, il se situe entre le nombril et le pubis.
Le centre de gravité est placé sur la ligne de gravité du corps lorsque nous sommes à la verticale. Cette ligne passe par le centre de chaque partie majeure du corps. Et se rejoint avec le polygone de sustentation (base d’appui) où se projette le centre de gravité lorsque l’on se tient debout à la verticale.
Le polygone de sustentation correspond à la projection du centre de gravité sur le sol. Si le centre de gravité se trouve à la verticale de ce polygone alors le corps se retrouvera en équilibre. Du coup, plus le centre de gravité est bas, plus le corps est stable grâce à l’élargissement de cette zone de sustentation.
Son lien avec le poids du corps
Ainsi lorsqu’en danse nous parlons du poids du corps sur les jambes, nous parlons donc du positionnement du corps en lien avec ce polygone de sustentation. Et lorsque nous souhaitons être en équilibre, nous essayons de positionner ce polygone en parfaite adéquation avec la ligne de gravité à la verticale afin d’obtenir la stabilité et suspension du corps, la plus optimale possible.
Quand nous sommes sur deux pieds parallèles, le polygone de sustentation désigne une projection du centre de gravité au milieu entre les deux pieds. Quand nous sommes sur une jambe, la projection se fait sur le pied d’appui, et en son centre (le centre du triangle des 3 points d’appui, vu dans « comment bien utiliser ses pieds en danse classique? (2/2) »).
Des alliés de référence en danse
En danse classique (mais pas seulement), le centre de gravité, la ligne de gravité et le polygone de sustentation vont être pour nous de réelles et précieuses notions de référence, pour enfin placer notre poids du corps correctement.
Nous garderons toujours en tête :
- La notion de centralité pour exprimer ce centre de gravité. C’est cette centralité que nous déplaçons dans nos mouvements, et cela proportionnellement et en conséquence du déplacement du reste du corps.
- La notion d’alignement par la ligne de gravité, qui passe par tous les points centraux et d’équilibre des parties majeures du corps.
- La notion de zone d’équilibre du corps, pour nous servir d’endroit où projeter notre poids du corps, peu importe les mouvements.
Si vous avez pu vous en rendre compte, nous avons évoqués indirectement tous ces éléments dans chacun des articles et sujets précédemment abordés sur la posturologie du corps en danse classique. Ainsi ces notions sont extrêmement importantes pour placer notre corps, et rendre notre danse plus évidente et facile dans nos mouvements, tout en évitant au maximum les défauts compensatoires.
Nous parlerons alors de poids du corps pour trouver l’équilibre du corps en mouvement statique lorsque nous levons ou déplaçons une jambe au sol ou en l’air. Mais aussi et surtout, lorsque nous bougons avec un déplacé du poids du corps de deux jambes sur une jambe (tours), ou à l’inverse d’une jambe sur deux jambes, ou enfin de deux jambes à deux jambes en s’étant déplacé dans l’espace (sauts,…)
Par quelle image ?
Mais comment pouvons-nous visualiser ce poids du corps de manière simplifiée ? Je vous propose que l’on s’aide de l’image du « fil à plomb ».
Pourquoi cette image ? Et bien car elle représente la parfaite illustration du poids attiré verticalement par l’attraction terrestre. Peu importe la position, haute ou basse, le plomb tendra le fil de la manière la plus efficace et directe possible et toujours de manière verticale. Cet équilibre et cette stabilité, c’est ce que nous recherchons dans notre position de danse, le tout en étant suspendue. Cela devient alors le parfait combo de représentation.
Comment visualiser l’image du « fil à plomb » ? Tout d’abord, situons le point d’ancrage au niveau du plexus solaire, en suspension dans la partie basse centrale de la cage thoracique de manière à ce que le fil soit suspendue à la verticale du centre de gravité, suivant ainsi sa ligne de gravité. Le fil descend alors le long de cette ligne de gravité jusqu’à environ 5 cm du sol où se trouve alors le plomb suspendu.
Le « fil à plomb« reste alors stable, toujours en suspension et en équilibre peu importe les mouvements, laissant alors le haut du corps libre tout en conservant la stabilité du reste. Cette image va créer une sorte d’apaisement ainsi qu’un rééquilibrage vertical et des forces de manière automatique du haut du corps par rapport au ventre, au bassin, et à la ligne des jambes.
Cette image devient un support, une base, pour travailler tout notre positionnement. Elle permet de mieux ressentir toutes les images déjà abordées dans les précédents articles, afin de se corriger en autonomie ou tout simplement redécouvrir que notre danse peut être bien plus naturelle et simplifiée qu’elle n’y paraît, grâce à une conscientisation optimisée.
Le poids du corps en mouvements statiques
Les changements de poids du corps en mouvements statiques correspondent aux légers décalages du poids du corps pour libérer une jambe ou au contraire y revenir.
Nous retrouvons ce principe le plus souvent à la barre ou dans les premiers exercices de dégagés ou d’adage simple au milieu.
Cela passe tout d’abord par la visualisation et prise de conscience de ce qui se passe dans les différentes positions de base de la danse classique. Allant alors d’un poids du corps en première position qui est transporté en cinquième, quatrième ou seconde position. Le poids du corps restant ainsi toujours au milieu exactement à équidistance, entre les deux jambes malgré les différents positionnements des pieds.
Ce poids du corps, par le centre de gravité, s’abaisse et se monte sur la ligne de gravité, grâce au plié, au relevé sur demi-pointes ou même par le saut vertical . Dans tous les cas, il reste toujours en alignement avec le polygone de sustentation (de manière équilibrée et suspendue entre les deux jambes).
Le transfert de poids du corps
Lorsque nous commençons à vouloir bouger une jambe de cette position sur deux jambes, nous devons déporter ce poids du corps afin qu’il trouve son équilibre par rapport à un nouveau schéma d’équilibre sur une jambe. Ce déport se fait de manière plus ou moins conscientisée. Et l’idée serait d’en prendre complètement conscience, afin de l’utiliser le plus en adéquation possible et avec une certaine anticipation, au travers des mouvements de danse.
Mais pourquoi, me direz-vous ?
- Pour nous aider dans la liaison des pas
- Pour nous permettre de devenir plus rapide
- Pour optimiser les transitions de poids du corps
- Pour permettre au corps d’être idéalement positionné tout de suite
Ainsi mise en équilibre, la danse devient beaucoup, beaucoup plus facile, et nous évite bien des compensations. Nous pouvons corriger avec plus d’aisance les défauts existants, tout en nous permettant d’optimiser notre corps pour des mouvements plus complexes, évitant ainsi leurs défauts.
Mais comment, alors ? Par de la conscientisation. Tant qu’on en n’a pas conscience de quelque chose, on ne peut pas le corriger, ni l’améliorer… C’est absolument pareil en danse.
Prenons l’exemple des dégagés ou battements tendus au sol avec changement de jambes en croix.
- Tout d’abord nous partons de la 5ème position des pieds, où nous avons le poids du corps entre les deux jambes, en leur centre.
- Puis nous allons vouloir laisser sortir une jambe pour faire le battement tendu devant. Pour cela, nous transférons le poids du corps vers son nouveau polygone de sustentation sur la jambe arrière, déterminant un point d’équilibre du corps pendant tout le trajet du mouvement de l’autre jambe sortant. Cela de l’origine du mouvement en 5ème, permettent de libérer la jambe, à son arrivée pointé devant, en battement tendu finalisé.
- Alors la jambe sortie de la 5ème doit y retourner. Pour cela nous engageons d’abord le mouvement de retour du battement tendu, vers la 5ème sans changer le poids du corps, jusqu’à sa proche arrivée de la 5ème où là, nous allons devoir anticiper le mouvement suivant.
- La jambe se referme alors en 5ème, tout en accompagnant le poids du corps de la jambe de terre sur les deux puis vers celle venant de rentrer du battement devant afin de libérer et laisser la jambe de derrière partir elle-même en battement tendu derrière.
- et ainsi de suite…
Mais le plus important dans tout cela, c’est d’avoir conscience de ces changements de poids du corps afin de les anticiper, les vivre en pleine conscience pour devenir plus stable, rapide, nuancé, maître de son corps.
Nous en voyons réellement l’utilité dès que nous passons au milieu où la barre ne peut plus nous être d’un grand secours. Notre recherche première devient alors la stabilité, ne serait-ce que pour pouvoir réaliser l’exercice demandé, physiquement, en musique et avec des précisions techniques.
Bien sûr, il nous faut être vigilants sur nos appuis des pieds (« comment bien utiliser ses pieds en danse classique ? (2/2) »), à faire en sorte de ne pas créer de mouvements ou positions parasites et compensatoires involontaires (« les 5 corrections les plus courantes données en cours de danse classique ») qui pourraient mettre en défaut notre bonne perception du placement du poids du corps et du coup notre stabilité.
Ainsi nous pouvons appliquer cette conscientisation du poids du corps dans chacun de nos mouvements, qu’ils soient simples comme les mouvements à la barre ou bien au milieu avec le challenge de lutter le moins possible avec son corps pour être le plus stable possible. Et c’est réellement possible, rassurez-vous…
La stabilité du poids du corps par l’équilibre du haut du corps
Bien sûr lors des levés de jambes, le positionnement de notre poids du corps doit encore s’adapter. Mais il a peu d’incidence sur le poids du corps au sol. Nous devons plutôt nous pencher sur l’origine et les paramètres de calculs du positionnement de ce poids du corps. Pour faire simple, il faut équilibrer tout ce qui se passe au dessus de la ou des jambes d’appuis ( tête, buste, bassin, bras et jambes) afin de faire en sorte que cela perturbe le moins possible notre centre de gravité et sa projection au sol.
Par exemple, cette notion pourrait être assimilée pour l’arabesque (ou tout autre haut levé de jambe) à l’image de la coupe de champagne (ou flûte pour certains mouvements). Le pied de la coupe correspond à la jambe de terre, alors que la jambe en l’air et ses opposées (buste, tête et bras) correspondent à la forme de la coupe, tenant en parfait équilibre au dessus du pied. L’idée est de toujours trouver un équilibre de forces (de traction et d’allongement), d’appuis (de repoussé et d’allègement) et donc de positionnement du poids de chaque partie du corps au dessus et par rapport à l’appui majeur initial.
Ainsi un haut du corps plein de tensions et déséquilibré, vers la jambe en l’air par exemple, va entraîner le poids du corps en dehors de son axe de gravité et de son polygone de sustentation. Et là, malgré tout nos efforts pour sentir notre centre de gravité et notre poids du corps au bon endroit, cela ne peut malheureusement fonctionner.
C’est comme si nous devions caler le positionnement des différentes parties de notre haut du corps afin que le positionnement du polygone de sustentation puisse se retrouver autant au sol que reflété dans les airs (par notre mouvement), suivant ainsi le même axe de gravité.
Le triangle des forces d’équilibre
Même si la jambe est à la hauteur de la hanche nous devons trouver un équilibre par l’extension ou la prise en compte d’une force du côté opposé. Cela peut prendre forme par un élargissement du dos, par un soutien plus prononcé du ventre (et de sa « toile d’araignée »), par une extension et résistance compensatoire volontaire du côté opposé de la jambe en l’air (au niveau de l’ouverture de la hanche, mais aussi au niveau du dos, de l’épaule et du bras).
Le plus souvent nous allons devoir conscientiser cette notion par l’image d’une sorte de triangle de forces. Ce triangle de forces sera variable et adaptable en fonction des positions de danse. Ainsi un retiré cheville ou genou n’entraînera pas la même forme de triangle, mais aura malgré tout les mêmes points d’accroches et de liaisons.
Ce triangle de forces est crucial pour faciliter la stabilité dans notre corps et par la même occasion, notre stabilité par rapport au sol. Ainsi, lorsque le corps est naturellement déséquilibré par une position de danse, nous utiliserons ce triangle de forces. Nous transformons l’énergie compensatoire tirée de ce mouvement déséquilibrant dans ce triangle de forces de manière efficace afin d’équilibrer l’ensemble de la position et la rendre stable et complètement liée dans son entièreté.
Beaucoup de versions de ce triangle de forces sont envisageables de part les nombreuses possibilités de mouvements et de positions de danse classique. Je ne peux les évoquer toutes aujourd’hui, dans cette article, mais je les aborderais en profondeur et avec précisions dans de futurs articles, concernant les exercices à la barre, les tours ou encore dans l’adage.
Le poids du corps en mouvements déplacés
Mais comment gérer ce poids du corps lors de petits mouvements ou grands mouvements déplacés dans l’espace ?
Certains petits mouvements déplacés sont capitaux, comme celui de la préparation des tours en 4ème position à la position sur une jambe en retiré, le tout en tournant. Ou encore, pour les plus grands mouvements déplacés, avec ceux des grands sauts, où nous devons trouver l’équilibre suspendu autant dans les airs qu’au sol (dans l’appel et l’atterrissage).
Pendant tous ces trajets déplacés, le poids du corps doit rester stable mais en mouvement. C’est le plus difficile à sentir ! Mais lorsqu’il est est bien placé, tout devient alors clair et évident, sans aucune force et avec une fluidité déconcertante.
Je dirais que nous pouvons accompagner ces mouvements par un dessin ou un trajet de visualisation. Comme par exemple pour un temps-lié, où le poids du corps crée ce trajet :
- Descend en diagonale. Passant d’un poids du corps sur une jambe à un poids du corps sur deux jambes. Le centre de gravité se déplace en même temps que le mouvement et se réajuste en permanence.
- Reste en position basse. Cela, le temps de commencer à transférer le poids du corps sur la jambe de devant afin de préparer la suite du mouvement.
- Monte en diagonale pour transférer complètement le poids du corps sur la jambe de devant qui devient alors la nouvelle jambe de terre (jusqu’au prochain mouvement).
Le poids du corps et la préparation aux tours
Les tours sont un très bon exemple pour expliquer le transfert du poids du corps sur de petits mouvements déplacés. Nous partons dans un premier temps voir ce qu’il se passe sur le relevé en retiré, comme pour réaliser un tour en dehors à droite.
Nous allons alors nous pencher tout d’abord sur la préparation en 4ème position pied gauche devant et pied droit derrière. Lors de cette préparation, notre poids du corps se positionne entre les deux jambes, le bassin et le centre de gravité du corps se situant à égale distance de ces deux jambes et de leurs appuis, les pieds.
De là nous souhaitons nous propulser sur la jambe de terre afin de nous positionner correctement pour le tour. Pour cela nous plions les deux jambes en préparation, en abaissant notre centre de gravité le long de notre ligne de gravité. Rien autour n’a changé, le bassin reste en équilibre dans la même position tel le « fil à plomb », ne bougeant pas d’un pouce lorsqu’on l’abaisse.
Puis nous allons propulser tout notre corps et donc, notre poids du corps sur la jambe gauche, notre future jambe de terre, représentant notre futur axe où le « fil à plomb » de notre corps sera. Pour cette propulsion, comme nous avons pu le voir dans l’article précédent (« comment bien utiliser ses pieds en danse classique? (2/2) »), nous allons nous hisser au dessus de cette jambe de terre en faisant complètement corps avec notre poids du corps tout au long de cette montée.
La montée est stable, en équilibre et directe. Nous amenons le poids du corps sur la jambe de terre, nous ne le poussons pas vers elle, nous l’amenons au dessus, tel un placement et non une poussée en force, qui détruirait l’équilibre du corps et chamboulerait l’arrivée sereine sur la jambe de terre. C’est une dynamique conscientisée et pas seulement un automatisme de rebond du plié de la préparation.
La qualité de la propulsion est liée à celle de la jambe de derrière qui doit être mesurée. Mais elle est aussi liée à la qualité du repoussé de la jambe de terre, qui se doit d’être diffusée avec homogénéité et contenance dans le reste du corps. Si le repoussé de la jambe de terre est violent ou trop automatique et rebondissant, le repoussé viendra en conséquence, perturber le point d’ancrage du « fil à plomb ». Notre poids du corps s’en retrouvera alors déséquilibré. Nous trouverons alors difficilement notre axe d’équilibre et par conséquent le placement naturel du poids du corps sera impossible.
Enfin alors arrivé sur la jambe de terre, le poids du corps se stabilise, retrouvant alors un nouveau polygone de sustentation, visualisé ou pré-ressenti à son arrivée sur cette jambe.
Le fait de conscientiser ce chemin du poids du corps, permet :
- De préparer notre corps aux sensations à venir pour stabiliser notre relevé et à posteriori de futurs tours
- D’anticiper la puissance du repoussé nécessaire de la jambe qui montera afin de ne pas donner trop de force, engendrant une arrivée avortée ou au contraire une arrivée dépassée par rapport au point d’équilibre sur la jambe de terre
- De maintenir un équilibre pendant tout le chemin parcouru du poids du corps, et cela au sein même de l’ensemble du corps. Si le placement et la posture du corps est juste dans la position de la préparation au départ, et que l’on suit cette notion d’équilibre et de stabilité tout au long du chemin alors, la position d’arrivée sera toujours avec la même qualité de stabilité et d’équilibre
Pour la préparation des tours en dedans, le déplacement du poids du corps passe d’abord par un transfert majeur du poids du corps sur la jambe de devant pliée avant de relever sur celle-ci. Notre poids du corps est alors d’abord déporté avant d’être élevé. Et la jambe arrière se plaçant avant d’accompagner le mouvement de giration aide à trouver l’axe d’équilibre.
Il s’agit d‘exemples valables pour les tours en dehors et puis en dedans, mais ces notions de conscientisation s’appliquent à beaucoup de cas de figures. Nous les aborderons ultérieurement et avec plus de précisions aux travers d’articles spécifiques sur les tours.
Le poids du corps dans les sauts
Lors des sauts verticaux, le poids du corps a le même polygone de sustentation dans les airs qu’au sol. Le centre de gravité suit la ligne de gravité, et ne bouge que sur la hauteur de cette ligne de gravité. Tel que nous l’avons abordé dans l’article précédent («comment bien utiliser ses pieds en danse classique? (2/2) »), l’ensemble du corps reste stable, équilibré et d’intensité homogène pendant la propulsion, la suspension dans les airs puis l’atterrissage.
Même si le pieds tricotent pour de la batterie par exemple, l’axe d’équilibre du corps reste inchangé et suit toujours cette ligne de gravité. La stabilité du haut du corps et du bassin est guidée par cette même image du « fil à plomb », car ces parties du corps suivent son trajet dans toute l’amplitude du saut.
Mais lorsqu’il y a déplacements dans l’espace cela se complexifie un peu. L’image du « fil à plomb » reste toujours et d’autant plus, valable afin de maintenir l’équilibre dans le corps, même si celui-ci se déplace latéralement. La visualisation puis la conscientisation du trajet du saut et du poids du corps en conséquence, nous permet de préparer la direction et la puissance de la propulsion, ainsi que l’appréhension de la descente et de son atterrissage.
L’idée du « baudrier » permet de sentir cette stabilisation tout en équilibre et en légèreté dans les airs autant que au sol, C’est une excellente image. Mais la conscientisation du trajet du poids du corps, par le « fil à plomb« , permet en plus, de préparer au mieux tous les paramètres de puissance et de direction de la propulsion. Elle permet également de pouvoir anticiper lors de la descente du saut, le placement idéal du poids du corps et son parcours pour réaliser le pas suivant.
Ainsi cette conscientisation du poids du corps et de son trajet, apporte de la fluidité au mouvement. Tout cela grâce à l’anticipation de positionnement de ce poids du corps, au travers d’un bon dosage de puissance directionnelle et du maintien de l’équilibre stabilisé du corps, lors de la réalisation du mouvement.
Prochain article sur le regard.