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Faire une barre en danse classique, à quoi ça sert ?

Faire une barre de danse classique, quoi de plus normal pour un danseur classique ! C’est un des fondements de la danse classique, une étape inévitable dans tout cours de danse classique… Mais à quoi ça sert exactement ? Comment rendre utile et bénéfique cette barre de danse classique pour notre corps, afin d’être préparé au mieux pour ce qui va suivre ?

Certains d’entre nous la voient comme un training quotidien pour se « chauffer », d’autres comme un moment de rééquilibrage de notre corps, ou encore simplement, comme une étape pour préparer notre corps à aller au milieu. Et si la barre en danse classique était tout cela à la fois ? Voyons ensemble comment optimiser en conscience chacune des facettes et fonctions de la barre en danse classique.

Nous pouvons donner du sens et de la consistance à cette barre que nous faisons quotidiennement, car ce n’est pas seulement un enchaînement d’exercices la main accrochée à une barre. C’est finalement bien plus subtil et important que cela. Une bonne barre, bien faite, sera l’une des clés de votre technique plus tard.

Réveiller son corps

Tout d’abord, nous parlons de la barre en danse classique, comme d’un échauffement pour amener progressivement les mouvements de danse classique, au sol ou d’une petite amplitude à une amplitude maximum en fin de barre. Les exercices de la barre sont très codifiés et dans un ordre précis (avec quelques petites nuances en fonction des professeurs et des « écoles ») :

  • Les pliés
  • Les battements tendus lents (ou dégagés lents au sol)
  • Les battements tendus rapides (ou dégagés rapides au sol)
  • Les battements jetés (ou dégagés en l’air)
  • Les ronds de jambe à terre
  • Les battements fondus
  • Les battements frappés
  • Les ronds de jambe en l’air
  • Les petits battements sur le coup de pied
  • Les grands battements

Vous pouvez rajouter à cela des exercices préparatoires face à la barre, avant les pliés en tout début de cours pour « chauffer » les pieds. Ainsi que un adage ou une jambe sur la barre/ pied dans la main/grand écart au cours ou à la fin de la barre.

Tous ces exercices et leur ordre bien précis nous permettent d’augmenter l’amplitude, la rythmique, la force des différentes parties du corps de manière progressive, capitale pour réveiller notre corps et éviter un maximum les blessures.

Un réveil musculaire

En premier lieu la barre nous sert de réveil musculaire. Elle permet d’étirer, d’allonger certains muscles, tout en en activant d’autres de manière douce et progressive au début de la barre.

De ce point de vue là, la barre reste, pour la plupart d’entre nous, quand même assez violente pour notre corps, même en tout début. Aussi, je conseille vivement, de faire au préalable des exercices en douceur d’étirements, dans l’allongement et la respiration (vous pourrez retrouvez ma séance personnelle de préparation au cours de danse dans la première newsletter, en vous abonnant à mon blog). Vous pouvez également préparer votre corps par des exercices de gainage permettant réveiller les muscles du corps soit de manière globalisée, soit sur des zones bien précises.

Prenez conseils auprès de professionnels de santé ou coach paramédicaux/sportifs ou professeurs éclairés, afin de vous proposer des exercices appropriés qui n’abîmeront pas à long terme votre corps. Cela vous permettra de vous sentir prêts et disponibles pour commencer la barre et initier musculairement votre corps aux codes et mouvements de la danse classique.

Ensuite lors du déroulement de la barre, les différents muscles seront activés de plus en plus intensément et seront utiles à :

  • L’en-dehors,
  • L’élévation des jambes
  • Le délié de pied
  • La rapidité du bas de jambe
  • L’amplitude du plié
  • La stabilité du corps
  • La mobilité et tenue du dos et des bras

Le réveil musculaire passe d’un éveil du corps à son activation. Le corps sera alors calibré musculairement pour la danse classique, et ce qui suivra dans le cours ou la journée de danse classique.

Une lubrification articulaire

Nous venons d’évoquer l’éveil musculaire du corps, mais celui-ci est tout particulièrement lié aux capacités articulaires. Ainsi quand nous pensons étirements, il faut aussi penser lubrification des articulations. Pourquoi ? Et bien tout simplement pour les préserver.

Par exemple, l’en-dehors est tout sauf naturel ! Et pour amener cette fameuse ouverture de hanches à une pleine amplitude, idéale pour la danse classique, il ne faut pas trop brusquer notre corps. Au contraire il faut l’y préparer en douceur et non sous la contrainte.

Les conséquences à long terme d’un forçage articulaire peuvent être désastreuses pour l’état articulaire de notre corps, que ce soit pour le dos (cambré, portés), les hanches (levés de jambes), les genoux (pliés et sauts) et les chevilles (pointes, atterrissage sauts, stabilité,…). Nous devons ainsi préparer au mieux notre corps pour qu’il encaisse au mieux les contraintes liées à la pratique de la danse classique. Et faire en sorte que sa pratique soit bénéfique et non néfaste.

Pour lubrifier les articulations , il faut tout d’abord leur laisser de l’espace pour qu’elles puissent fonctionner de manière optimale. Ainsi ne pas les tasser mais au contraire, penser les exercices de la barre dans l’allongement. Cela permettra aux articulations de leur laisser toute la place nécessaire afin de se mettre en rotation ou de se mouvoir sans pincer, frotter quoique ce soit, et donc s’user. Lors de vos échauffements avant la barre vous pouvez faire des mouvements rotatifs toujours avec douceur et bienveillance envers votre corps. N’oubliez pas c’est votre outil de travail, faites-vous en ami !

Et donc je dirais que le plus important, c’est de ne pas forcer ! Cela peut étirer musculairement mais au niveau articulaire ne forcez jamais. Si le mouvement bloque ou est douloureux, cela signifie que ce n’est pas le chemin adéquat pour votre corps. La danse classique est bien faite, et lorsque le placement et le cheminement vers la position sont justes, le chemin articulaire se fait avec une plus grande facilité (sauf cas médicaux particuliers). Par contre, ce qui peut encore retenir cette articulation et entraver son bon fonctionnement peuvent être des tensions persistantes et préexistantes.

Un relâchement des tensions préexistantes

Souvent, nous parlons de tensions préexistantes lorsque nous avons quotidiennement une mauvaise posture ou alors que nous faisons des mouvements particulièrement déséquilibrants qui vont créer des compensations dans le corps. Lorsque ces compensations persistent, elles peuvent complètement paralyser, bloquer des articulations ou au moins en limiter leur amplitude.

Ces tensions sont très complexes à faire partir, et souvent il nous faut l’aide de praticiens de santé (ostéopathes, kinésithérapeutes, chiropracteurs, acupuncteurs, …) pour amorcer un rééquilibrage déjà structurel puis (ou en même temps) musculaire.

C’est là que peut intervenir notre barre et ses exercices. Ils permettent d’aider ces compensations et tensions préexistantes et persistantes à se diffuser et à s’amenuiser petit à petit. Cela grâce à la mise en mouvement de ces parties par un allongement conscientisé. Entre autres, nous essayons par cette barre de rééquilibrer toute en conscience notre corps afin de danser de la meilleure manière possible.

Rétablir des sensations correctes

La barre de danse classique a aussi comme fonction de rétablir des sensations correctes de positionnement du corps pour permettre d’optimiser la barre. Pour cela nous devons passer par une analyse préalable de l’état de notre corps, afin de le rééquilibrer puis l’unifier en énergie et sensations lors des mouvements. De là, nous pouvons alors nous pencher sur les défauts persistants afin de les solutionner.

Analyser l’état de son corps

En premier lieu, la barre peut être utile pour faire un bon état des lieux de notre corps. Connaître les endroits du corps où les tensions sont présentes, les douleurs aussi parfois, les déséquilibres souvent.

À partir de cette analyse nous pouvons réaliser une barre en conséquence presque thérapeutique, nous permettant de retrouver un certain bien-être du corps. Le but étant de finalement retrouver un corps équilibré prêt à réceptionner les demandes de mouvements et à les retransmettre de la meilleure manière aux différentes parties du corps.

Retrouver l’équilibre du corps

Retrouver l’équilibre du corps peut signifier différentes choses. Trouver son équilibre, son axe de gravité et son polygone de sustentation. Ainsi que d’équilibrer son corps, entre chaque parties principales du corps et au sein même de ces parties.

Pendant la pratique des exercices de la barre de danse classique, rechercher ses équilibres au sein de notre corps vont nous permettre d’éviter les compensations, les mauvais positionnements et les mouvements déviés (« comment placer son poids du corps en danse classique ? »).

Ressentir l’unité énergétique du corps

De là, nous allons pouvoir associer ces divers équilibres dans le corps. Cette association va créer une unité en terme de sensations par la conscientisation unifiée du corps.

Cette unité permettra de prendre conscience en globalité des repoussés du corps par rapport au sol, des allongements utiles à la pratique de la danse classique, et ici spécifiquement aux exercices de la barre, … Ainsi nous pourrons mettre en pratique toutes les images et sensations associées à la bonne posture du corps dans son ensemble.

Cette unification du corps nous sera d’une grande importance pour unifier l’énergie du corps, permettant ainsi de réaliser les exercices. Nous pourrons ainsi plus facilement nous rendre compte de certains déséquilibres ou défauts persistants restant à être corrigés.

Corriger les défauts et déséquilibres persistants

Tout le cheminement de conscientisation de notre corps en termes d’état, de sensations, d’équilibre et d’énergie, nous amène à pouvoir isoler et déterminer, les zones du corps ou endroits précis, où l’on peut percevoir une sensation différente, une tension, ou encore une absence de sensation, …

Dès lors que les autres zones du corps sont équilibrées et unifiées, le moindre petit élément défaillant ou différent est très facilement reconnaissable en terme de sensation ou de mécanisme. Nous pouvons alors, nous pencher davantage sur ce déséquilibre afin de le corriger ou dans tous les cas, apporter le maximum d’informations au corps pour aider à le résorber progressivement, consciemment et avec assiduité.

Nous préparons ainsi notre corps au maximum de son potentiel à un instant T, pour lui permettre d’affronter les défis techniques et artistiques que nous lui présentons par la suite au milieu ou lors des répétions et spectacles.

Préparer son corps et son esprit à la suite du cours et de la journée

Bien sûr, les exercices à la barre sont là pour nous préparer progressivement aux exercices que nous allons réaliser au milieu. C’est là son but premier ! Mais en quoi peuvent-ils nous aider ? Comment optimiser notre barre afin que nous soyons préparés de la meilleure des manières pour la suite ?

Au travail de l’en-dehors

Caractéristique de la danse classique, il est bien rare que nous ayons les jambes naturellement tournées en en-dehors dans la vie quotidienne. Donc dès le premier exercice de la barre nous essayons de reprendre conscience et possession de nos jambes afin de les modeler tout en en-dehors.

Cela doit se faire de manière progressive et douce afin de ne pas trop forcer sur les articulations et plutôt amener cette rotation dans la conscience de l’allongement. Évitons le forçage en passif très dévastateur pour la santé de nos articulations. Et c’est pour cette raison que les exercices à la barre doivent amener de manière progressive nos jambes et pieds à se tourner en en-dehors. Le tout en ayant conscience de l’origine de cette rotation venant du haut de cuisse, puis descendant en spirale allongée jusqu’aux appuis et à la pointe des pieds.

Ce travail de la barre en amont du milieu va nous permettre de pouvoir presque automatiser cet en-dehors dans tous les mouvements. Bien sûr, on doit toujours en avoir conscience car cela fait partie de la danse classique dans son entièreté. Mais y être particulièrement attentif pendant les exercices à la barre, optimise le résultat obtenu au milieu et lorsque l’on se met à danser de manière plus ou moins spontanée.

Aux changements de poids du corps

Tout d’abord, les exercices de la barre vont nous permettre de reprendre conscience de notre poids du corps et de son positionnement. En premier lieu sur deux jambes, puis progressivement sur une jambe et enfin avec des plus gros transfert du poids du corps lors des levés de jambe.

Chaque exercice permet donc de se recentrer sur ses appuis, et d’en prendre réellement conscience au lieu de le faire plus ou moins mécaniquement. Cette conscientisation permet de se préparer aux changements de poids du corps au milieu, qui de prime abord peuvent paraître plus aléatoires et complexes.

Grâce à cette préparation, les exercices paraîtront plus évidents et stables, et les mouvements plus nets, autant dans les mouvements aller que retour. Apparaît alors une assurance indéniable, presque réconfortante autant pour nous que pour le professeur ou le public.

Aux forces et oppositions des mouvements

Les exercices à la barre nous aident à appréhender les forces croisées dans les mouvements avec oppositions de corps. Nous parlons alors des perceptions ressenties dans la plupart des positions allant d’un simple battement tendu devant à une attitude en équilibre, par exemple.

Ces notions, que nous aborderons plus en détails lors de futurs exercices de barre, nous permettent d’optimiser les transferts et placements de poids du corps, d’améliorer les levés de jambe, la stabilité et la rotation en dehors des jambes. Ainsi les exercices de la barre appliqués avec ces notions, vont permettre de nous préparer davantage aux exercices chorégraphiés de manière plus complexe au milieu.

Aux différences rythmiques et dynamiques des mouvements

À la barre nous abordons souvent différentes dynamiques pendant les exercices. Avec le temps intérieur ou en bas, et à l’inverse avec le temps extérieur ou en l’air. Au sein d’un même exercice, nous pouvons avoir ces mêmes dynamiques opposées. Cela permet d’aborder les nuances musicales qui peuvent être présentes lors d’un exercice au milieu ou d’une variation. Durant la barre, nous pouvons aussi avoir des rythmiques différentes en 2 temps, 3 temps, 4 temps, 6/8, etc…

Là aussi, les exercices à la barre, nous préparent l’ « oreille » par l’écoute et le corps par la dynamique, au futurs pas que nous aborderons au centre. De part les nuances d’exécution des pas, elles donneront de la consistance musicale aux mouvements de danse. La cohésion et la coordination « musique-danse » est tellement importante dans notre art. Elles donnent littéralement vie et expressivité, à l’un grâce à l’autre (et inversement). Sachant que la meilleure situation est lorsque les deux sont en parfaite osmose. Alors se créer un instant suspendu, magique, emprunt d’émotions pures, un pur bonheur à danser et regarder…

Aux futurs mouvements et enchaînements, développés au centre

Bien sûr, nous retrouverons certains enchaînements de la barre au milieu. Et les avoir déjà abordés au travers des exercices à la barre, ne peut que nous y avoir préparé pour le centre. À condition que nous ayons pu mettre en pratique tout ce que nous avons vu précédemment ! Nous avons pu voir aussi des amorces de mouvement ou d’enchaînements de pas ou bien aussi quelques fins possibles.

La conscientisation, que les mouvements et notions que nous abordons seront repris par la suite au milieu, nous permet d’envisager la barre de manière différente. Pas simplement comme une execution de multiples pas sans liens apparents, mais bel et bien comme un énorme avantage de préparation pour ce qui va venir par la suite. Penser la barre comme un milieu peut énormément aider dans certains cas, car le corps est alors moins passif et devient déjà prêt pour la suite.

À une certaine libération artistique

Enfin un dernier point un peu différent, sur l’aspect artistique que l’on peut donner à la barre. La danse reste l’expression du corps et de la personnalité du danseur (ou de n’importe quelle personne). Pourquoi alors ne pas profiter de ce temps à la barre pour s’exercer à prendre confiance en soi, à s’extérioriser, et à ouvrir son cœur au monde. Cela paraît presque philosophique, mais oser s’ouvrir artistiquement peut se passer en premier lieu au travers d’exercices simples et précis, comme à la barre.

Laisser la musique nous inspirer et laisser transparaître notre émotion dans chacun des pas de la barre est un très bon début pour oser partager et transmettre notre propre dimension artistique. Cela peut paraître plus facile à la barre qu’au milieu dans un premier temps. Nous avons une sorte de sentiment de sécurité et de bulle protectrice à la barre avec des enjeux techniques moins importants. Ces challenges techniques au milieu, peuvent paraître de vrais défis et inhiber totalement, pour certains d’entre nous, notre dimension artistique. Ainsi osons davantage nous exprimer, même pendant nos cours et à la barre, le tout en conservant l’ensemble du travail de posture et techniques que nous demande la pratique des exercices à la barre.

Conclusion

Ainsi la barre et ses exercices peuvent avoir bien plus de fonctions que nous n’imaginions à la base. Son potentiel d’évolution et d’amélioration est infini et surtout quotidien. Telles des gammes pour un musicien, la barre est notre entraînement quotidien pour se retrouver, se façonner et se préparer aux défis du milieu mais aussi de la suite de notre journée en tant que danseur professionnel.

J’aborderais ainsi avec vous toutes les 2 semaines, les principes, les rôles, les buts, les erreurs et la plupart des solutions possibles spécifiques à chaque exercice de la barre. Des exercices simples, en apparence, mais qui cachent de grand secrets … À découvrir ensemble très vite !

Prochain article sur les pliés

7 commentaires

    • Eléonore Guérineau

      Merci Joëlle pour votre commentaire qui me touche profondément. Je suis très heureuse que ce blog vous apprenne autant de choses et que vous en soyez ravie. J’espère que les suivants seront à la hauteur de vos attentes ! A très bientôt.

  • Caroline

    Je reprends la danse après un très long arrêt de 20 ans et votre blog est une mine d’or pour retrouver mes repères.
    Je vais utiliser vos conseils pour travailler sérieusement entre mes cours et j’espère progresser très vite en respectant mon corps pour éviter les blessures.

    • Eléonore Guérineau

      Bonjour Caroline, je suis ravie que mon blog puisse vous accompagner dans cette reprise. L’écoute de son corps et le respect d’une posture saine va vous permettre une reprise sous le signe du plaisir et de la sécurité. Très bonne reprise et à bientôt !

  • Aurélie

    Chère Eléonore, ton blog est vraiment une mine d’or, encore merci ! Je travaille sur le poids du corps et la différence -car elle existe- entre le travail à la barre et celui au milieu. Du fait de se tenir à la barre,il y a un élément en plus dans l’equation, tel un partenaire, que l’on n’a plus une fois au milieu. Certains professeurs demandent de toucher très delicatement la barre afin de se préparer pour le milieu. Dirais-tu qu’il faut tout de meme se servir de la barre, en la tenant clairement, (sans s’agripper ou s’asseoir evidement), mais que du coup le centre de gravité et donc le poids du corps en seraient différents de lorsque nous serons au milieu, ou qu’il faudrait à peine la toucher et qu’elle n’est là que pour nous aider en cas de perte d’equilibre ? Merci d’avance

    • Eléonore Guérineau

      Chère Aurélie, je te remercie pour ce message et ta très judicieuse question.
      La réponse est loin d’être simple car elle dépend de l’optique dans laquelle tu travailles à la barre. Pour répondre je dirais que tes deux suggestions sont valables.

      Soit tu souhaites travailler le placement du corps et de son poids et là, la barre ne devient qu’un léger soutien. La barre n’est utilisée en appui qu’en ultime nécessité. Le principal étant de travailler l’activation profonde de son centre et améliorer l’équilibre de tenue des deux jambes et appuis. Nous préparons ainsi notre corps et musculature profonde au besoins que nous aborderons sans la barre au centre.

      Soit tu travailles spécifiquement sur les dynamiques de corps (forces croisées, spirales du corps,…)et là, la barre peut-être d’un grand soutien et appui. Le plus souvent dans ces circonstances de travail, un appui intelligemment amené en lien avec la dynamique du corps peut aider à comprendre les oppositions internes du corps en terme d’énergies, de dynamiques, de contre-balanciers (pour lever une jambe par exemple), etc… Bien sûr cet appui n’est plus réellement présent au milieu sauf en cas de partnering (pas de deux) mais il permet de mieux saisir ou faire comprendre les chemins dynamiques ou énergétiques de certains mouvements.

      J’espère que cette petite explication personnelle pourra t’éclairer davantage sur cette question. N’hésite pas à revenir vers moi si tu as besoin de précisions ou exemples par mail. À bientôt, Éléonore Guérineau

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